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Lors d'une conférence de presse qu'il a organisée le lundi 17 février 2020 à Ouagadougou, le groupe de plaidoyer « Sécurité humaine » de la Convention des Organisations de la société civile pour l’observation Domestique des Elections (CODEL), composé de l’association SEMFILMS (chef de file), du CNP-NZ, du RAJ, du RAPPED, du WANEP, et d’autres organisations de la société civile et de citoyens bénévoles, a dressé le bilan de l’action humanitaire citoyenne « Faisons un geste ».
Selon Mouniratou LOUGUE, coordonnatrice de l’action et principale intervenant de la conférence de presse, cette action qui était prévue pour une durée de trois mois à été, lancée le 1er Août 2019.Elle aura permis de mobiliser un montant d'environ 23 552 115 FCFA (des dons en nature evalués à 12 796 900 FCFA et 10 755 215 FCFA pour les dons en espèces). Ce resultat est le fruit de particuliers, d’associations, d’anonymes, de medias, de bénévoles venus du Burkina et de l’étranger qui ont fait leur geste. La collecte a fait l’objet de dons dans plusieurs sites des personnes déplacées internes notamment à Barsalgho, Ouahigouya, Titao, Arbinda , Gorom-Gorom, Fada N’Gourma, Wemtenga et Yagma (Ouagadougou) et Kongoussi.
Suite aux dépenses qui s'élèvent à 23 325 353 FCFA, un reliquat de 226 762 FCFA a été enregistré. Cette somme a été remise à l'Association pour le développement de Arbinda au profit des déplacés.
Ce fut l’occasion pour ce groupe de plaidoyer de la CODEL de saluer la mobilisation générale de la population, les medias et les associations dans le but d’apporter du réconfort à nos concitoyens. Toutefois, les conférenciers ont déploré certaines difficultés dont le manque d'adhésion de certaines autorités administratives, le décaissement tardif des fonds collectés en ligne et l'aggravation continue de la crise humanitaire engendrant des demandes d’aides venant de partout. Sur ce dernier point et suite au cri de cœur des représentants de l’association d’Arbinda, le président de la CODEL Me Halidou OUEDRAOGO, a promis de continuer le plaidoyer envers les autorités afin d’aboutir a une meilleure gestion de cette crise. « Au niveau de la CODEL, nous allons demander au groupe ‘’sécurité humanitaire’’ de développer d’autres initiatives en synergie avec les différents acteurs pour avoir plus d’impact».
En rappel, au moment du lancement de cette action en début Août 2019, le nombre de déplacés internes qui était d’environ 250 000 personnes, est passé a plus de 600 000 de nos jours (février 2020). Des chiffres qui témoignent de la gravité de la crise humanitaire que connait actuellement le Burkina Faso.