Selon les informations recueillies auprès du Ministère en charge de la jeunesse, de janvier 2016 à juin 2019, ce sont au total 9 363 jeunes qui ont bénéficié de stages en entreprise, dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d'Appui à l'insertion Socioprofessionnelle des Jeunes Diplômés en Fin de Cycle (PA/ISJDC), du Programme Spécial de Création d'Emplois pour les Jeunes et les Femmes (PSCE/JF) et du Projet Emploi Jeunes et Développement des Compétences (PEJDC).
Aussi, en collaboration avec le secteur privé, un Programme d'Appui à la Formation Professionnelle et à !'Apprentissage (PAFPA) a été mis en place. C'est un programme de formation duale qui alterne formation théorique dans le centre (20% du temps de la formation) et pratique en entreprise (80% du temps de la formation). Ce programme couvre la période 2019-2023 et bénéficieront à 8 000 jeunes.
Une étude de faisabilité de la construction des cinq (05) centres a été réalisée. Le document de projet a été présenté en recherche de financement lors de la commission mixte sino- burkinabé en 2019.
A ce jour, une entreprise Chinoise « CHEC » vient de signer une convention avec le Ministère pour la confirmation de l'étude de faisabilité dans la perspective de démarrer la réalisation du projet.
Entre janvier 2016 et juin 2019, les réalisations ont porté sur des travaux de réhabilitation des centres de formation professionnelle de Ouargaye, Dana, Nouna et Gourcy. Aussi, il convient de souligner les travaux de construction en cours de 04 centres de formation professionnelle dont 01 à Pô, 01 à Bagré et 02 à Ouagadougou.
Quant au renforcement des capacités des centres de formation professionnelle, un don d'équipements d'une valeur de 282 000 000 F CFA a été fait par la République de Chine Populaire au profit des centres de Ouagadougou, de Bobo Dioulasso et de Ziniaré en 2019. Un second appui est annoncé pour permettre le relèvement du Plateau technique des autres centres.
Par ailleurs, avec l'accompagnement de la Banque Africaine de Développement (BAD), le MJPEJ a mis en place un Projet d'Appui au Développement des compétences et Emploi des Jeunes en Milieu Rural (PADEJ-MR). D'un coût de plus de 8 milliards de francs CFA, le projet cible 8 000 jeunes sur la période 2019-2023, dans les régions du Nord, du Centre Nord, du Sahel et des zones péri-urbaines de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso.
D'autres projets comme « Job Booster», « Projet Femmes, Jeunes Entreprenants et Citoyenneté », « Jeunes Emploi et Migration » sont mis en œuvre respectivement avec le soutien de la coopération suisse, du PNUD et de l'OIM. Ces projets ont pour objectifs de créer des opportunités d'emplois locaux en fixant les jeunes dans leur terroir.
En ce qui concerne, la promotion de l'auto emploi, le Ministère de la jeunesse fait peut noter:
- Les formations en entrepreneuriat au profit de 31 666 jeunes sur la période allant de 2016 au 30 sept 2019;
- L’organisation d'une compétition des plans d'affaires dans les régions d'interventions du PEJDC qui a permis de sélectionner 1 239 jeunes promoteurs pour bénéficier d'un financement total de 1 045 000 000 F CFA ;le financement de 10 940 promoteurs pour la mise en œuvre de microprojets ;
- La création d'une direction générale en charge de la promotion de l'entrepreneuriat des jeunes ;
- la mise en place de l'initiative YouthConnect Burkina (SP/YC-8) pour améliorer l'employabilité de près de 154 800 jeunes par an.
Comme le reconnaît si bien le Ministère, cette action est loin de satisfaire la demande. Seulement 15% des demandes sont satisfaites dans le cadre du programme des stages. En outre, il n’existe pas de statistiques qui permettent de mesurer l’efficacité de la politique de stages en entreprise étant entendu que bénéficié d’un stage n’équivaut pas à offrir du travail après la période aux bénéficiaires. Cela pose à nouveau la question de l’adéquation des formations dispensées et les besoins réels des entreprises. Il est par conséquent important que dans les discussions en cours avec le patronat dans le sens d'enrôler le maximum de jeunes en 2020, il soit pris en compte les attentes et besoins en compétences des entreprises pour en amont adapter les filières de formation afin de répondre efficacement au problème de l’emploi des jeunes.
Par ailleurs, nous notons également que plusieurs des actions sont en cours de réalisation ou que leur réalisation est prévue pour la période 2019-2023. Il est par conséquent difficile d’avoir une idée bien précise de la situation et surtout, ces différentes actions méritent un suivi très rapproché afin que des actions correctives puissent être apportées à temps.
Malheureusement, lors de nos visites sur le terrain au cours du mois de novembre 2019, nous avons constaté que plusieurs directions régionales ne disposaient pas de moyens matériels et financiers pour conduire des actions de supervision sur le terrain.