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Sous la présidence de Monsieur le Président de la Délégation spéciale de l’arrondissement 3 de Bobo-Dioulasso, Monsieur Fousseni TRAORE, l’Association SERVIR, point focal du Réseau Accès aux Médicaments Essentiels (RAME) a tenu le mardi 13 septembre 2022, un atelier de restitution des résultats du premier semestre 2022, du suivi de la mise en œuvre de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) dans la région des Hauts-Bassins.
L’atelier a regroupé des représentants des agents des CSPS concernés, de la Direction Régionale de la Santé, du Réseau d’Appui aux Mutuelles de Santé (RAMS), les leaders coutumiers et religieux, les bénéficiaires ainsi que les Cellules Citoyennes de Veille Sanitaires (CCVS). Cette rencontre vise à présenter les dysfonctionnements et les bonnes pratiques constatées au cours du premier semestre 2022, dans la mise en œuvre de l’AMU dans l’arrondissement 3 de Bobo-Dioulasso et de faire des interpellations pour lever les obstacles.
L’atelier a débuté par une cérémonie d’ouverture ponctuée de trois allocutions dont celle de Monsieur Patrick OUATTARA, Président de l’Association SERVIR, celle de Monsieur Abdoul Karim GNESSI du RAME et de Monsieur le Président de la Délégation Spéciale (PDS) de l’arrondissement 3 de Bobo-Dioulasso.
Au cours de son allocution, Monsieur OUATTARA de l’Association point focal du RAME a souhaité la bienvenue aux participants au présent atelier et remercier le PDS pour avoir accepté de Présider le présent atelier de restitution.
Monsieur le Représentant du RAME a commencé son intervention par une présentation du contexte du projet de suivi de l’AMU et de la nécessité d’assurer la veille citoyenne pour une mise en œuvre réussie de l’AMU. Monsieur GNESSI a par ailleurs déploré l’arrêt de la prise en charge des bénéficiaires de l’AMU dans les formations sanitaires suite à la décision des mutuelles de santé de suspendre les prises à cause du non renouvellement de la convention avec la CNAMU. Le représentant du RAME lance une invite à l’ensemble des acteurs à se mobiliser pour que le droit à la santé à travers l’Assurance Maladie Universelle soit une réalité. Il termine ses propos par des remerciements à l’endroit de tous les acteurs qui ont répondu par leur présence à l’atelier de restitution du rapport de suivi de l’AMU.
Quant à Monsieur TRAORE, PDS, il a remercié le RAME pour le suivi du projet de l’Assurance Maladie Universelle (AMU) dans la région des Hauts-Bassins en général et dans l’arrondissement 3 de Bobo-Dioulasso en particulier. il a par ailleurs montré sa disponibilité comme celle de la délégation spéciale à accompagner les acteurs impliqués pour une bonne effectivité de l’AMU. Il termina son discours en déclarant ouvert l’atelier de restitution du rapport de veille de la mise en œuvre de l’AMU.
A l’issu de la cérémonie d’ouverture, les participants ont eu droit à une présentation
du rapport de collecte des données sur les dysfonctionnements et les bonnes pratiques dans la mise en œuvre de l’AMU. Ainsi, le Point focal du RAME a présenté premièrement la méthodologie de mise en œuvre du projet dans la région. S’agissant de la collecte des données, il a souligné que les CCVS ont touché des personnes âgées et retraitées, des personnes bénéficiaires des cartes d’assurées de la CNAMU et les responsables des formations sanitaires couvertes par le projet.
Plusieurs axes ont été abordés par le rapport : la connaissance de l’AMU et des mesures d’exemptions, les infrastructures et le personnel, la gouvernance et la redevabilité dans les formations sanitaires, la disponibilité des outils de gestion de l’AMU, la disponibilité des médicaments et la satisfaction des services reçus par les bénéficiaires. Les résultats de l’ensemble de ces indicateurs ont été présenté aux participants. D’une manière générale, il ressort que le niveau de connaissance de l’AMU par les acteurs est satisfaisant. Néanmoins, un effort supplémentaire de communication s’avère inéluctable au niveau des agents de santé qui pour des raisons de mutations ignorent souvent l’effectivité de l’AMU dans leurs formations sanitaires. Quant à la gouvernance et la redevabilité dans les formations sanitaires, les insuffisances sont importantes. Aucune COGES ne tient régulièrement ses rencontres bilan et aucune d’elle n’est à jour quant au renouvellement des membres du bureau. La disponibilité des outils de gestion est globalement satisfaisant. Toutefois quelques ruptures de molécules sont constatées dans certains CSPS.
Concernant la satisfaction des services reçus par les bénéficiaires, les personnes interviewées par les collectes disent être satisfaites de leurs prises en charge et saluent la mise en œuvre de l’AMU dans leur localité.
Après la présentation du rapport, des échanges ont été ouverts. De façon interactive, les participants ont échangé surtout sur la suspension de la prise en charge des bénéficiaires de l’AMU. Des recommandations ont été formulées à l’endroit de chaque acteur impliqué pour une réussite de la mise en œuvre de l’AMU dans la région des Hauts-Bassins.